L’église actuelle, succédant à un temple plus ancien, paraît remonter au XVème siècle.

 Son clocher en batière date du XIIIème siècle, fut reconstruit ou réaménagé au cours du XVIIIème siècle par l'abbé Guibert, en grande partie à ses frais.

 L'église de Bérus, comme beaucoup d'autres de son époque avait des peintures intérieures partiellement visibles jusqu'à ce que des restaurations successives et malencontreuses en effacent jusqu'au souvenir.

 Seul près de l'autel de la Vierge, des restes de peinture murale représentant une sainte sur un dragon. Par peinture, il faut entendre l'art de peindre sur une muraille fraîchement enduite des couleurs détrempées dans de l'eau de chaux. Ces couleurs étaient en nombre réduit parce que provenant seulement des terres ou péroxydes de fer (hématites), jaunes et rouges surtout.

 Jusqu'au XVIIIème siècle, les nobles et bourgeois pouvaient se faire enterrer dans les églises ce qui présentait pour la santé publique de graves dangers en temps de peste

 On désignait ainsi toutes les maladies contagieuses, faute d'en connaître la nature et l'origine.

 Or, les inhumations dans l'église de Bérus furent nombreuses.

La dernière à notre connaissance remonte au 30 juillet 1768 : Marie-Magdelaine Chabot, veuve de Messire René Nicolas le Mouton de Boisdeffre.

 La pierre tombale d'Antoine Amyot est encore lisible et porte la date de 1677. C'est lui qui, en 1662, eût un conflit avec de Boisdeffre au sujet de ses titres de noblesse, contestables et contestés, qui lui évitaient en tout cas de payer la taille.

 Soutenu par son curé François Lecomte, farouchement hostile à de Boisdeffre, premier seigneur de ce nom (1654-1735), Aymiot n'en perdit pas moins son procès, mais trouva par la suite le moyen de ne pas payer la taille...

 Bien entendu, l'honneur d'être enterré dans l'église était le privilège des riches et se payait cher.

 

D’après le site de la Communauté des Communes des Portes su Maine Normand

 

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