LA GUILLOTINE A BERUS
Bérus connut une double exécution capitale le 24 mai 1842 dans une ambiance de Kermesse.
Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1841 la cloche de Bérus sonnait le tocsin. La population se portait en hâte au hameau de la Motte.
La maison d'un dénommé Michel Gaîne était en flamme et ce vieux garçon un peu bizarre et fortuné venait d'être assassiné sauvagement après une lutte féroce.
Ses assassins furent vite connus et arrêtés en quelques jours. Au début de mars 1842, deux d'entre eux furent jugés par la Cour d'Assises à la peine de mort.
La cour avait ordonné que l'exécution et l'exposition aient lieu à Bérus, telle était la législation de l'époque.
Elles furent fixées au 24 mai 1842 et l'évènement eut un retentissement considérable.
L'échaffaud avait été dressé non loin de la maison du malheureux Gaîne sur une hauteur dominant le hameau, d'où la vue portait jusqu'à Alençon.
Selon le journal d'Alençon de l'époque et de mémoire d'homme, plus de 10 000 personnes étaient accourues de très loin pour assister à ce triste spectacle. Une ambiance de fête et de kermesse régnait dans tout le coin où s'étaient installés forains, buvettes, jeux divers.
Ce lieu de Bérus porte depuis le nom de "Pâtis de la guillotine" et l'on y montrait encore sous les ajoncs et les ronces les deux pierres du supplice.
Elles ont disparu depuis mais la maison de Gaîne existe toujours.
Extrait des archives de Monsieur Gaston MORINEAU – Mieuxcé